Echec & Mat

Echec & Mat

Auteurs : Delphine Langhoff & Melissmell
Composteurs : Delphine Langhoff & Melissmell

Dans un parc
Un Mercredi en journée
Entouré d’un public bon marché
les yeux rivés sur l’échiquier

Ouverture classique
Sur le plateau carré
Carré magique
Premier pion blanc placé

Cavalier menaçant
Cavalier défendant
Cavalière seule face à son écho

La meilleure défense c’est l’attaque (x3)

Des pions en veux tu ? en voilà !
Qui combattent à la mort
Suicidaires
pour la cause du roi

Case G7
couche l’adversaire
Pour la peine de Sa Dame noire
Le baiser de la mort nous attend !

La meilleure défense c’est l’attaque (x6)

Un fou en diagonal traverse le plateau de part rempart
Fourchette ! Avec le cavalier contre un fou
Y laisse sa tête au pied de la tour
Pièce clouée !
Protecteur du roi ! la dame repart en défense
Pion adoubé
la dame revient du ventre de la plaie
Le roi se paye deux dames
Gardé par le fou !
Dame tente le Mat du berger je répète
Dame tente le Mat du berger
Assez de moutons !

Lâchez les sangliers.

La meilleure défense c’est l’attaque (x6)

Tu penseras à moi

Tu penseras à moi

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Je suis là, J’en suis là
Je sais comment et pourquoi
D’où je viens, quel chemin
J’ai parcouru, j’en retiens

Que j’ai touché du doigt
Quelques rêves et des sommets
Contre vents et marées
Contre tes quolibets

Oh ! Je te dois
Des désespoirs
Et tellement de coups bas

Oh ! quand viendra
Enfin le grand soir
Tu penseras à moi

J’ai fait fi, toute ma vie
Des plus viles jalousies
J’ai pris le contre-pied
Sans jamais m’apitoyer

Cette chanson du talion
Ne portera pas ton nom
Je voudrais pas donner
L’impression de t’aimer

Oh ! Je te dois
Des désespoirs
Et tellement de coups bas

Oh ! quand viendra
Enfin le grand soir
Tu penseras à moi

Et si jamais les années
T’ont fait un peu m’oublier
Que l’histoire par hasard
Échappait à ta mémoire

Je viendrai te griffer
Et sur ta peau arracher
Lentement le pansement
De tes crasses d’antan

Oh ! Je te dois
Des désespoirs
Et tellement de coups bas

Oh ! quand viendra
Enfin le grand soir
Tu penseras à moi

Au nom de la Révolution

Au nom de la Révolution

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeur : Melissmell & Matu

Ouh !!

Je peux servir la cause
Avec mon stylo
Oh ma voix je sais en impose
J’ai le verbe haut

Et il va sans dire
Que j’ai sur le coeur
Encore bien des hymnes à écrire
Encore bien des doigts d’honneur

Ouh !!

L’encre que je saigne
Se déverse en prose
Dans mes cahiers, des centaines
De rouges phrases ecchymoses

Qu’on chante au balcon
De sa majesté
Au nom de la révolution
Qui dérange d’après Ferré

Ouh !!

Et ma préférée
C’est celle qui dit non
Au nom d’une ère révoltée
Allons enfants allons allons

Chanter au balcon
De sa majesté
Au nom de la révolution
Chantons même sans la nommer

La lumière

La lumière

Auteur : Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Quand j’suis dans le noir
Dans l’opacité
La seule petite flamme
Qui peut m’éclairer

C’est au fond du trou
Que j’peux rebondir
Imagine nous
Et mille trampolines

Je peux ricocher
Comme un vieux galet
Quelques soit le poids
De mes vieilles idées

Il me faut connaitre
La nuit des ténèbres
Pour en estimer
Au fond la beauté

Et …l’étincelle
S’apprécie ….dans l’obscurité
Et …la lumière
Jaillira … de tous cotés

Au fond de ma grotte
J’irais au lagon
Plonger plus profond
Nager dans sa robe

Au bout de mon coeur
Plus qu’au bout du monde
J’ verrais la chaleur
De mon autre ronde

J’aurais laissé là
Plantée dans l’argile
Ma p’tite allumette
Qui craque sur la ch’ville

Au revers du son
Qu’elle entonnera
Je verrai le corps
De toutes les parois

Et …l’étincelle
S’apprécie ….dans l’obscurité
Et …la lumière
Jaillira … de tous cotés

Amis ici on crève

Amis ici on crève

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Ici y a pas de trêve
Et Nous bomberons le torse
Tant qu’il y aura d’la sève
Sous notre épaisse écorce
Même gerçurés aux lèvres
Aucun de nous ne tremble
Amis ici on crève
Mais on chemine ensemble

Oh oh oh oh oh oh
On sait le prix
Oh oh oh oh oh oh
De l’utopie
Oh oh oh oh oh oh
Amis et si
Oh oh On crève tant pis

Ici on marche, on rêve
D’un autre paradigme
Que les consciences s’énervent
De leurs secrets indignes
Le mensonge donne la fièvre
La censure brûle les mains
Amis ici on crève
Mais on tombe pas pour rien

Oh oh oh oh oh oh
On sait le prix
Oh oh oh oh oh oh De l’utopie
Oh oh oh oh oh oh
Amis et si
Oh oh On crève tant pis

Oh oh oh oh oh oh
Levons le poing
Oh oh oh oh oh oh
Sonne le tocsin
Oh oh oh oh oh oh
Si on se tait
Oh oh on crèvera pas en paix
Oh oh oh oh oh oh
Amis et si
Oh oh on crève tant pis

A bon port

A bon port

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Une bague pour me tracer lorsque je vais quitter
Mon p’tit nid haut perché
Toutes ailes déployées, parée à décoller
Je m’enfuis pour l’été

Je prends de l’altitude changement de latitude
Je délaisse mon sud
D’ici tout me parait immense et apaisé
L’horizon est courbé

Je vole et m’éloigne de la corne
Je plane et m’éloigne des afanes
Portée par le flux de l’air marin
À bon port j’arriv’rai demain

Un radeau apparaît en Méditerranée
Comme un point esseulé
Il semble naviguer tranquillement flotter
Profitant des marées

Ces hommes s’éloignent de l’aube
Ces âmes s’éloignent en quidam
Sans mot dire et ils vont leur chemin
Sans doute nous croiserons-nous plus loin

La côte se dessine du radeau aucun signe
Que l’odeur des sardines
La houle s’est levée et les pêcheurs inquiets
Au bercail sont rentrés

Ce n’est qu’au lendemain qu’il apparaît enfin
Gisant comme un pantin
Sur le sable échoué laissant au fond d’la baie
De nouveaux naufragés

Ces ombres s’éloignaient des bombes
Ces âmes s’éloignaient des flammes
Sans rames, à la seule force de leurs mains
Venus pour manger à leur faim

Et moi je vole dans le sillage
D’ma vie, parmi les oies sauvages
Il me reste encore bien du chemin
Un nouveau port m’attend au loin
À bon port j’arriv’rai demain

Le chant des libertés

Le chant des libertés

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Mes yeux d’eau
Se remplissent à nouveau
Se plissent éblouis
Par tout ce qui est beau
Les alentours, s’éclairent
Le jour est un bol d’air

Et je reviens de la nuit
Avec pour seul fardeau
Quelques lingots de vie
Que je porte sur le dos
Comme pour me rappeler
Si jamais j’oubliais
Qu’une volée de corbeaux
Avait voulu ma peau

Prisonnière
J’ai usé mes prières
À y laisser ma voix
À en perdre mes nerfs
Pour qu’une douce lumière
Vienne raviver mon âme
Qui s’approchait en larmes
Des portes de l’enfer

Ce matin
Je retrouve en chemin
Des horizons perdus
L’odeur des fleurs de lin
Et d’un regard profane
Dirigé vers le ciel
Je m’adresse aux étoiles
Je les tutoie sans peine

Ce dessin
Sur les lignes de mes mains
Présage un joli thème
De radieux lendemains
La source du problème
S’est tarie, asséchée
Fanant les chrysanthèmes
Qui m’étaient destinées

Éclairée
J’avance désormais
À grand pas face au vent
En première de cordée
La haut un paradis
Tout au sommet, m’attend
Mais on en redescend
Bien moins mort que vivant

Nouveau règne
Quand je remonte sur scène
Et violents les violons
Qui jouent à perdre haleine
Ce chant des libertés
Étonnant entonné
À la gueule des colombes
Et les fait s’envoler

Olympe

Olympe

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Les mères, les filles et les sœurs
Au berceau de leur jeunesse
À tous les hommes demeurent
Egales et naissent
Aussi libres que l’air

À l’échafaud ou à la tribune
Nous Citoyennes
Sommes invitées
Comme tout à chacun
A payer pour nos crimes
Et à clamer nos idées

Dans nos combats, nos irrévérences
On entonne le slogan
Ni dominantes ni dominées
Pour que demain s’habille d’équité

Alpha ce mal qui t’habite
Nourrie ta posture
Et quand l’objet du désir te frôle
Tu fends un peu vite l’armure

Aux grands maux les grands remèdes
Ne vous faites pas moins belles pour autant
Mères, filles et sœurs regardez au dela
Des politesses déguisées

On a bien su faire taire la voix des Dieux
Et coupé la tête des rois
Restez messieurs bien éduqués
Olympe de Gouges vous en saurait gré

Anarchistes et féministes
Pas pour autant alarmistes
L’utopie n’est pas un frein
Pas plus que l’bout de nos seins
C’est la quête de l’utile qui nous tient

Nos cris de femmes n’ont guère
Plus d’échos aux oreilles des pendus
Mais ce pouvoir politicard
Ne nous a pas encore corrompu

Soyez fières, mères, filles et soeurs
Plus que jamais vous êtes à l’heure
Au rendez-vous un peu partout
En gardiennes du Colisée

On a bien su faire taire la voix des Dieux
Et coupé la tête des rois
Restez messieurs bien éduqués
Olympe de Gouges vous en saurait gré

L'impatience

L'impatience

Auteur : Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Tu te mets devant moi et je fais un spectacle, ça y est !

Il était une fois, trois jouets qui vivaient dans la forêt
Une princesse qui vivait aux yeux rouges
– Comment tu t’appelles ?
– Tigre, j’suis coincé dans la boue
– Ah ! J’arrive pas à te décoincer

Hum, ça y est ! Ça y est ! On a fini !

Je l’attrape par la queue, je la montre à ces messieurs
Ces messieurs me dit,
Ces messieurs me disent
Trempez la dans l’eau ça fera un escargot tout chaud !

J’ai vu le loup ! J’ai vu le loup !
J’ai vu !
J’ai vu Gaya

J'ai tant aimé

J'ai tant aimé

Auteurs : René Bergier & Melissmell
Compositeurs : Melissmell, Matu, Matildy

Allons prendre le large, loin des houles obscures
Dérivent sur ton visage, mon ultime aventure
J’ai cherché des trésors, brûlé comme un désert
Les mirages sur mon corps s’estompent dans ta lumière

On ira longer les courants de l’Eyrieux, croquer nos mystères
Chanter l’amour des soldats de plombs, pas ceux des cimetières
J’étais le mur de mes prisons, tu es la clef de mon placard
La boussole de notre évasion, j’ai jeté ma peine au mitard.

C’est sûr, il y aura toujours dans nos gènes, les roses et leurs épines
Je tâcherai de panser nos plaies, mon fils, quand la fleur nous abime
Allez, vas-y, courons dehors, le soleil râle pour qu’on le charme
Ce sera facile avec tes yeux, allongés dans la valériane

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

Des villes, j’en ai frappée cent mille jusqu’à saigner mes frontières
Mes mots se sont barrés en exil de l’autre côté du rempart
Entre deux pôles, je t’espérais, ensemble bâtissons notre empire
Une cité d’or sans roi sans bible, ou les rêves triomphent des cauchemars

C’est sûr, il y aura toujours dans nos gènes des détours dangereux
Je tâcherai de tenir le cap, mon fils, des sentiers fabuleux
Allez, vas-y chantons dehors, la cloche du village nous appelle
Ce sera facile avec nos voix, nos âmes et nos cœurs parallèles

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

J’ai tant rêvé
j’ai tant aimé
que je n’t’aurais, imaginé

Au bord de l'Eyrieux

Au bord de l'Eyrieux

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Regarde, j’ai trouvé
Le caillou parfait
On ira le faire ricocher
Quand viendra l’été
À la Nivée
Promis je t’apprendrai

Tu vois cette forêt
C’est ma vie, ma terre
Le paradis où j’ai baigné
Celui que peignait
Mon grand-père
Devant son chevalet

J’avais ton âge
Quand j’ai découvert ce paysage
J’aimerais t’en faire
Cadeau en héritage

Je veux te montrer
Les fleurs, la beauté
De la nature la respirer
Nous y promener
Te faire ressentir
Ce vent de liberté

Je rêve qu’en ce lieu
On vienne tous les deux
Partager un peu d’insouciance
Au bord de l’Eyrieux
Revoir dans tes yeux
Les joies de mon enfance

J’avais ton âge
Quand j’ai découvert ce paysage
J’aimerais t’en faire
Cadeau en héritage

Qu’en tes veines
Coule un peu de L’Eyrieux
Que tu viennes
À en tomber amoureux

La baie des fumées

La baie des fumées

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeurs : Melissmell & Matu

Un jour ou l’autre
Passer mes nuits
Là où le coucher et l’aube
Ne se dissocient
J’en oublierai même de dormir
Pour rencontrer
Les âmes qui peuplent La grande
Baie des fumées

J’irai près du pôle marcher sur des terres brûlées
De vastes plaines m’attendent, je m’y allongerai

Un jour ou l’autre
Un jour ou l’autre

Au Cercle d’or j’écouterai la mélodie
Des champs de geysers qui soufflent et Bjork aussi
J’aimerai m’immerger dans l’eau en feu
Aux sources Chaudes du lagon bleu
Les cracheurs de souffre et les glaciers
Embrassent ensemble Les mêmes contrées

Belles à pleurer
Belles à pleurer

Oh mon Islande tu seras mienne
Un jour ou l’autre

Au coin des lèvres vois mon sourire
Je ferai de ce beau rêve des souvenirs

Un jour ou l’autre
Un jour ou l’autre

Libre

Libre

Auteurs : Frederic Goetzmann & Melissmell
Compositeur : Melissmell & Matu

Au volcan
j’irai au vent
Me reposer
Pour la nuit des temps

Sentir des larmes
De lave en rivière
Couvrir mon âme
Dev’nue poussière

Au grand air
J’veux un adieu
Blanc comme l’hiver
Sans fleurs ni Dieu

En lisière
De ce cap ornez
Le conifère.
Précieuses sacrées
La pierre de lune
Et l’onix noire
Au soir de brume
Seront le phare

Là dans
Vos cœurs
Oh elles craindront moins
Le froid
Qu’au pied
D’une stèle de bois

Et qu’on célèbre en mon honneur
Le grand jour de mon tout premier cri
Qu’on s’en souvienne et que le bonheur
Partout autour vous irradie

Chantez encore
Dansez
Et aimez ces airs
Que j’ai clamé
À l’univers

Pendant qu’au creux
Du cratère vibrant
Je coulerai
Des jours heureux